crépuscule-dété
[...] Poursuivant son chemin, la lumière enrobe les contours de
la baignoire de plastique mat, soulignant sa surface horizontale,
comme celle du lavabo, qui figurent leur présence par ce plan
irradiant, à la différence des rideaux, linges de maisons et
autres serviettes, dont le tissu souple se saisit des rayons
dans ses plis.
La lumière ondule aussi par successions de réflexions,
entre les murs, entre les mosaïques, s’écrasant par endroits
en aplats colorés vivement jaunies par la teinte du mur.
Cette lumière s’épuise à parcourir cette pièce toute en longueur,
n’apparaissant bientôt brièvement que sur la surface bombée d’un
récipient en porcelaine, sur la tranche blanchie par le temps
de l’étagère murale, ou sur quelques motifs de mosaïque dont
le relief ne capte alors plus que des étincelles de ce phare
de fin du jour, comme s’ils annonçaient déjà
l’évanouissement imminent du soleil [...]
à lire