du rez-de-chaussée conflictuel au rez-de-communauté / projet architectural et urbain critique, avec
S. Safieddine en contribution à la réflexion.
[...] Cependant
l’éternelle frustration, longtemps vecteur d’une saine dynamique économique grâce à l’appartenance du
lieu de travail par chacune des rives, ne trouve plus guère d’exutoire, égarée dans un zoning meurtrissant.
Mettant en scène une telle schizophrénie urbaine, le projet pour biestebroeck se conçoit au fil d’un
scénario renversant la perte d’identité du site par l’ouvrier. Ainsi jaillit le symbole moderniste
qu’est la tour, répondant à la nécessité première de parquer en masse l’exode des bruxellois frustrés,
dissociant au passage activités économiques et identitaire.
Ainsi ces rivaux d’antan se font de nouveau face, acculés, repliés sur eux-mêmes, sur ce territoire tant
restreint qu’impropre à la vie urbaine en l’état. Le rez-de-chaussée illustre l’apogée du conflit, barré
d’un immense mur et entouré d’espaces infranchissables.
Le manque de place, la division, esquissent un moment de crise, la quête légitime de la réinsertion du
travail dans la proche habitat, dans une typologie inédite, selon un processus nouveau.
[à consulter] & [carnets
photographique_
typomorphologique_
structurel]